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MURMURE DES LOINTAINS

05 septembre • 17 octobre 2019

PIERRE DELCOURT

La galerie Akié Arichi est heureuse de présenter pour la 8ème fois le travail de Pierre Delcourt. L'exposition "Murmures des lointains " rassemble une vingtaine de toiles et autant de dessins, encres et peintures sur papier réalisés au cours des derniers mois.



Privilégiant la réduction des moyens et la simplicité du langage, ces peintures cherchent, en amont de la parole, à exprimer l'indicible de l'instant. Dans une tentative toujours renouvelée de présence au monde, apparaît sur la toile l’expression d’une énergie vitale et archaïque qui s’incarne à la fois dans un mouvement et dans une forme, à la recherche d’un espace qui se dévoile et se dérobe à l’infini.



Voici ce que nous dit Patrick Grainville à propos de ce travail :



« Pierre Delcourt n'est pas un peintre taoïste, c'est un créateur sans transcendance autre que celle de son art. Et pourtant il révèle une intuition du vide vivant comme les maîtres de la peinture chinoise et japonaise. N'a-t-il pas illustré des haïkus de Bashô? Le vide n'est pas le néant de notre philosophie occidentale. C'est le vide créateur, dans toutes les modulations du silence. Le vide respire, palpite, s'éploie, engendre la plénitude du noir ou le beau grain chaud et bombé de l'ocre. De grands espaces de blanc subtilement dosé ou de gris nuancés s'ouvrent à la contemplation…



…L'art de Delcourt est une étude immense et fragile. Il vit de son ascèse, de ses renoncements et de la prodigalité d'une surface intarissable et pure. Y séjournent mille présences mobiles ou statiques, évanescentes, aigües à coups de dague fine. Le rose, les jaunes, l'outremer alchimique, les ocres ardents, toute la gamme des gris rares, des blancs légendaires, des noirs émouvants s'accordent en étendues intérieures. Paysages d'âme dirait Verlaine, modulations de la voie infinie du Tao dirait l'Asie. Yin des silences fluides. Yang des écritures griffées de sang noir et sibyllin.



Mais nos belles envolées métaphysiques ne doivent pas voiler la concrétude de cette peinture où la présence physique du papier, de la toile, de la matière, de la texture le dispute à son immatérialité. »

Patrick Grainville de l’Académie Française, Août 2016

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