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INSPIRE

7 septembre • 7 octobre 2023

OSCAR LLOVERAS - MOTOKO TACHIKAWA

La Galerie Akié Arichi est heureuse de présenter la nouvelle exposition
« Inspire », consacrée aux artistes contemporains Motoko Tachikawa et Oscar Lloveras qui y présenteront installations, peintures et dessins. Deux points de vue singuliers sur le monde offrant au spectateur l’occasion d’inspirer un instant et d’en ressortir inspiré pour un temps.

Motoko Tachikawa est une artiste plasticienne d’origine japonaise, diplômée des Beaux-Arts de Paris et de Besançon. Son travail se concentre sur le monde végétal. En effet, dès 2014 elle commence à réaliser une série intitulée « Mauvaise herbe » dans laquelle elle a arraché ces plantes dépréciées, les insérant dans un environnement différent de la nature sauvage et dans des dimensions plus importantes de sorte à pouvoir laisser raisonner les notions d’indésirable et de déraciné.

« L’artiste crée son paysage intime, un jardin avec ses règles propres. Dans ses dessins, des figures réinventées se mêlent aux plantes familières et Motoko encourage les mauvaises herbes et les fleurs sauvages à coexister de façon équitable. Elle s’approprie chacune des formes qu’elle dessine, elle les célèbre et les admire. Grâce à son point de vue singulier, l’artiste dévoile la beauté cachée et les subtilités du monde naturel sur lequel elle se penche. Son travail témoigne alors de son sens aigu de l’observation et de sa capacité à capturer l’essence de ses sujets. » Gabriela Anco, Mai 2023

Outre ses recherches picturales à proprement parler, Motoko Tachikawa est l’auteure de plus d’une soixantaine de livres d’artistes. Par l’utilisation originale de toutes sortes de matériaux et techniques, ils constituent selon elle un support de création lui permettant de partager avec le public sa perception artistique de manière plus simple et directe.

Oscar Lloveras est né à Buenos Aires, cet artiste a vécu au sein de multiples cultures ce qui l’a imprégné d’un regard objectif par rapport aux transformations de ces sociétés. Il lui était précieux de découvrir depuis le langage, les sources qui mènent à ces changements. Ayant eu l’expérience de la création visuelle sous différentes formes, il considère que cet aspect lié à l’art social est à la racine de sa démarche artistique. Dans sa démarche esthétique, l’espace joue un rôle très important ; ainsi, lors du déplacement autour de ses compositions, le paysage environnant s’intègre dans leurs propres structures car elles sont composées de vides et de pleins, des transparences. A l’occasion d’expériences visuels dans un milieu naturel, il a pu constater que lorsque l’on observe de loin quelque chose qui modifie le paysage on ne peut l’identifier au premier regard. En se rapprochant face au fait réel, la sensation devient autre, non seulement visuelle, mais aussi physique. A ce moment-là, un discours tacite s’introduit en nous et on entre dans son dialogue, un dialogue visuel, sensible, qui appelle la pensée, la réflexion. Il se produit par l’expérience de faire participer dans un même temps des espaces environnants et des espaces intérieurs - intimes - un rapprochement qui est lié à l’oeuvre plastique, à un espace plastique…

« Les sculptures, les peintures, les installations d’Oscar Lloveras constituent, souvent, des structures souples, extensibles, apparemment frêles, presque instables. Elles trouvent leur place dans un terrain qu’elles transforment. Elles s’imposent avec discrétion et force. Elles jouent avec les vides, avec les écarts, avec les lacunes, avec les espacements, avec les intervalles. Il parle de «la manière de situer les objets : l’air, les vides qui circulent autour d’eux » Dans un tableau, ce sont «la place qu’occupent les corps, les vides qui sont autour d’eux, les proportions » ; car il précise : « Je ne peins pas les choses, je ne peins que les différences entre les choses ». Ainsi, les installations d’Oscar Lloveras soulignent les vides, les proportions, les différences entre les choses. Elles évitent l’encombrement des choses. Elles les séparent, les écartent. Elles produisent et opèrent les intervalles, l’entre-deux, puisqu'il note « L’écart est une opération ». Il parle de «la manière de situer les objets : l’air, les vides qui circulent autour d’eux »

Les vides, les espacements, extrait de Gilbert Lascault - Editions Arichi 2002

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