2015
Peintures et sculptures
Gaël Bourmaud est né en 1975 à L’Isle-Adam, France. Il dépose le carré après avoir étudié la possibilité d’un emplacement. Métreur, interprète de son âme, il bouscule les charpentes, maîtrise la couleur en inventant un extérieur à la forme géométrique. Enchantement final du seul carré. Car, s’il a trituré la forme, s’il a étiré les lignes, s’il a déformé les surfaces en mobilisant l’énergie du tableau, il ne retient de la toile que l’immensité plaquée, blanche, aux contours sobres et unis. Il a découpé les ombres. Reste au spectateur la méditation, s’immiscer dans ce carré, qui peut devenir triangle, pour en évaluer une part d’horizon et ajouter cet appel du discours : voir, regarder, échapper à soi-même l’instant d’une ride. Le temps a basculé, il s’ouvre, entrechoqué. C’est aux angles d’intercéder pour fuir. Catherine Topall
Judith Nemes est née en 1948 à Budapest. Judith Nemes rejoint la scène artistique internationale à Paris, en 1992. De 1993 a 2000, elle est coéditrice des magazines artistiques fondés par Joseph Kadar, artiste d’origine hongroise résidant à Paris (Parisiens Hongrois, Revue Enveloppe, Revue d’Art 90o). Trés vite, elle s’occupe de l’organisation de différentes biennales artistiques internationales. En 2000, elle a fait don d’un nombre important de ses travaux de mail art en provenance de sa collection personnelle au musée international du mail-art dans le comté d’Hajdu-Buihar, en Hongrie. Ses travaux de papier, tels que ses papiers préalablement peints pliés fixés sur un support en bois balancent entre la peinture et la sculpture. De près, on peut les assimiler à un tableau. Mais s'éloigner de l’oeuvre et la replacer dans un espace tridimensionnel procure une sensation nouvelle qui varie suivant la lumière. Les titres des ≪ papiers en reliefs ≫ font référence à la musique aussi bien qu’à une recherche entre symétrie et asymétrie, point et contrepoint, rythme et harmonie.
Philippe Vacher, né en 1947 à Libourne, vit et travaille en France. « Mon langage plastique utilise la géométrie et joue avec les formes, les volumes élémentaires ; c’est une gymnastique de la partition, de la déformation, du déséquilibre … Une lecture alternative et séquentielle associe les pôles contradictoires mais complémentaires de la continuité/discontinuité, du positif/négatif, du plein/vide, de la présence/absence selon des angles de perception qui privilégient les effets optiques. Ces reliefs, ces architectures, déclinent leur polyrythmie et ancrent ma problématique plastique dans la traduction des équilibres instables qui structurent l’apparente cohésion du monde. »