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LA VIE NUE / PETITES HISTOIRES D'HOMMES

15 juin • 23 juillet 2011

Noriko Mizokawa, Vincent Verdegue

Noriko Mizokawa est une artiste japonaise, née en 1971 :elle vit et travaille à Paris et au Japon. C'est sa première exposition à la galerie Akié Arichi. Cette jeune artiste s'intéresse aux corps féminins depuis plus de 20 ans et elle peint ou dessine uniquement des nus. Les nus, comme des blessures sur la peau invisible du temps, déchirent la blancheur de la toile et ressemblent à des cicatrices d’encre. Noriko Mizokawa perçoit le grondement des éléments qui se déchaînent et devine le feu qui couve au cœur ardent de la terre. Ses couleurs fétiches sont l’ocre, l’argile brûlée et le noir des cendres. Couleurs volcaniques qui demeurent suspendues dans la sérénité de la contemplation. Elle a délibérément privilégié ces tonalités et teintes dans une sorte d’ascèse esthétique qui cherche à symboliser à travers les corps en mouvement le cycle même de la vie. Le graphisme du dessin se mue spontanément en matière peinte et devient la substance concrète de sa peinture, l’esprit même de son écriture picturale. Chez Mizokawa, peintre venue du Japon, il y a comme une symbiose occident et extrême-orient, mais à l’inverse des tourments et des passions de la chair qui animent les corps de Rodin, il y a l’harmonie et la transparence des corps dénudés comme des reflets d’or dans la clarté du matin. Vincent Verdeguer est un artiste français, né en 1951 et vit à Paris. C'est troisième exposition à la Galerie Akié Arichi. Tous ses oeuvres sont technique mixte et greffe photographique sur toile. Poésie ténébreuse, mythologie figurative peuplée d’êtres étranges enlacés dans les sortilèges d’une dame Nature omniprésente; la nouvelle série des tableaux de Vincent Verdeguer nous projette d’emblée dans un univers paroxystique ; le peintre semble avoir franchi un cap décisif, peut-être irrémédiable. Sa poésie étrange s’est radicalisée, nous faisant pénétrer cette fois-ci dans un voyage pictural de toutes les ambivalences : doux et violent, charnel et métaphysique, ivre de vie et mortifère. Ainsi prend corps : moines encapuchonnés, vieillards à la chevelure enfarinée, sans abris escortés d’oiseaux, poulpes chevelures, monstrueuses autoroutes, terres sacrifiées, mirages d’îles, êtres de couleur aux parfums de caravansérail. La vie, la mort, la solitude. L’osmose entre Vincent Verdeguer et ces thèmes éternels donne là un fruit d’une beauté glaciale. Ces œuvres, nous balancent dans un rock’n’roll circus de lumières et ténèbres, parfois sur un mode expressionniste , hyperréaliste ou onirique .Les toiles de Verdeguer nous happent, nous procurent une sensation immédiate, comme une brûlure. Elles peuvent nous déranger et s’insinuer en nous… Il y a dans ces ‘’petites histoires d’hommes’’ une impétuosité rare, un élan visionnaire, presque reptilien. Des noces païennes …

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