2015
Artistes de la Galerie
Alfonso Diaz Uribe
Sculpteur. Alfonso Diaz Uribe se forme en autodidacte de 1970 à 1980, puis il s’installe à Paris et choisit d’intégrer l’école Nationale Supérieure des Beaux-Arts. Diaz Uribe commence une sculpture monumentale en 1984, “Sculpture en Ville”, à Rosny sous Bois. Il réalise sa première exposition personnelle en 1987 à la galerie du Haut-Pavé, puis expose en Allemagne et dans son pays d’origine.
On retrouve ses travaux dans les collections publiques et privées dans des mairies, des communes, des musées et des bibliothèques. Il a même récemment créé une sculpture monumentale “les montagnes qui marchent” au Shanghai Sculpture Park.
Le travail de Diaz Uribe est multiforme: elle est à la fois végétale, organique, animale ou même minérale, elle interroge le spectateur sur ce que pourrait bien être la forme qu’il a créé.
Denis Orhant
Né en 1960, Denis Orhant vit et travaille à Rennes. Il enseigne au sein du Département Arts Plastiques de l’Université Rennes 2.
Les dernières peintures de Denis Orhant peuvent être vues sous l’angle de sensations disparates. On y perçoit les effets et les plaisirs d’une dextérité, celle qui permet de figurer des « choses », leur volume, leur vitalité, avec de la matière colorée. Ces « choses » sont des êtres humains, des visages dont le rendu – le réalisme – fait sentir le rôle que l’image photographique, ici, tient dans l’exercice de la peinture. Ces visages délicats et tronqués prennent place, plaqués sur des corps incertains, comme des pièces mal ajustées, rapportées qui remettent en jeu une recherche d’unité antérieure. Le tableau constitue donc, une unité paradoxale puisqu’il est une aire circonscrite animée de discordances, de faux-raccords. Le tableau est un tout, un espace de côtoiements, d’assemblages précaires.
Eric Vassal
Depuis la fin des années 90, le travail d’Eric Vassal s’est développé à travers un échange constant entre la sculpture, la peinture, l’estampe, la photographie et la vidéo. L’artiste a suivi pendant ses études les cours du graveur Stanley William Hayter et du sculpteur César aux Beaux-Arts de Paris et à l’atelier 17, parallèlement, il suivra un enseignement d’histoire de l’art à l’École du Louvre et des cours d’arts appliqués à l’école supérieure des arts graphiques Penninghen. Jusqu’en 1997, Eric Vassal a été illustrateur pour des journaux prestigieux comme Le Monde, Le Figaro, il a également réalisé plusieurs affiches pour de grandes sociétés ou institutions comme l’Office National des Forêts (ONF) « 25 années grandeur nature », La Ville de Paris « Le jardin des enfants aux Halles » ainsi que de nombreuses couvertures pour l’édition, Presses Universitaires de France (PUF), Gallimard… En 1998 la première exposition importante a lieu à la galerie AMG à Paris, depuis l'artiste a réalisé plus de 90 expositions personnelles et collectives, dans des musées, centres d’arts, et galeries d’art contemporain en France et à l’étranger. Ses œuvres font parties des collections nationales et de nombreuses collections privées en France, Suisse, Italie, Hollande, USA, Japon … Eric Vassal est régulièrement invité lors de conférences ou tables rondes à traiter de la question de l’art contemporain et est également commissaire général des expositions pour le Clac Art contemporain.
Go Segawa
Go Segawa est un artiste plasticien né au Japon en 1970. Il obtient de l'Université Nihon de Tokyo une licence en arts plastiques puis décide de s'envoler pour la France. Là-bas, il étudie d'abord à l'Ecole des Beaux-Arts de Rennes, dont il sort diplômé en 2001 puis à l'université de Rennes, dont il obtient un DESS « Créateurs de produits multimédias artistiques et culturels » en 2004. Pour son master, il part s'installer à Paris, et étudie à l'université Paris 8 où il effectue également son doctorat sur l'esthétique, la science et la technologie de l'art. Il vit et travaille désormais à Paris.
Le travail de Go Segawa mêle peinture et sculpture. L'artiste joue sur la géométrie et sur les dimensions pour proposer aux spectateurs des œuvres évoquant l'esthétisme virtuel et le travail fait sur ordinateur.
Sur des feuilles de Plexiglas, l'artiste dessine à l'acrylique ou au graphite. Il superpose ensuite les différentes feuilles, pour aboutir à une création en trois dimensions. Cette technique incroyablement méticuleuse n'est pas sans rappeler l'origami, l'art japonais du pliage de papier.
Légères et troublantes, les œuvres de Go Segawa éveillent l'intérêt du spectateur qui se voit tiraillé entre la contemplation d'éléments en deux ou en trois dimensions.
La série « Dessin/volume » qu'il développe depuis 1999 est l'exemple parfait de ce questionnement sur la perception de l'espace.
Go Segawa expose régulièrement en France et au Japon.
Haruhiko Sunagawa
Haruhiko Sunagawa est né en 1946 à Fukuoka au Japon.
Peintre, sculpteur, Il réalise des structures légères en apparence, qui associent la solidité de la pierre et du bois à la fragilité du verre, la rigueur de la géométrie aux effets « mouvants » de lumière.
Il utilise le regard du spectateur de façon interactive, les compositions de Sunagawa évoquent sa lecture singulière du monde. L’unité, le calme, l’immobilité trompeuse des ses œuvres y sont clarifiées. Les matières organiques et les ombres portées se côtoient offrant une atmosphère de sérénité laissant libre cours à son rêve dans ce petit cosmos.
L’illusion d’optique s’intensifie dans ses œuvres récentes. Des nouveaux matériaux comme la résine interviennent dans les compositions élargissant la palette créative de formes en faisant apparaître des volumes virtuels aux faces changeantes. Ainsi Sunagawa utilise et ordonne les éléments de ses œuvres pour composer un poème.
Helen Vergouwen
A la fois peintre et sculpteur, Haruhiko SUNAGAWA trouve son inspiration dans l’observation de la nature. Le bois, la pierre, mais aussi le verre et les fils de nylon s’invitent dans ses compositions régies par une géométrie rigoureuse. Du point à la ligne, de la ligne au plan, Mondrian n’est pas loin… Mais c’est surtout la lumière et les jeux d’ombres occasionnés par les éléments en relief qui font de son œuvre un ensemble cosmique, sensible et poétique.
Hiroyuki Moriyama
Entre Hiroyuki Moriyama et la France, c'est une longue histoire d'amour. Le japonais né en 1936 au Sud à Kunamoto, dans l'ouest de l'île de Kyushu, s'installe à Paris en 1963 à la suite de ses études à l'ENSBA (École nationale supérieure des beaux-arts). Il passera finalement plus de 45 ans dans la ville lumière jusqu'à sa mort en 2008 à Boulogne où il avait son atelier.
Pour l'artiste, la peinture apparaît très tôt comme une évidence. Il commence ainsi son apprentissage avec un disciple du peintre et graveur Tsuguharu Fujita, mais rapidement, Hiroyuki Moriyama se détourne de la figuration pour embrasser l'abstraction. Dans les années 1980, il se lie également à l'école du Bauhaus au travers de la personne de Jean Leppien qui appartient au mouvement de la Réalité Nouvelle. De manière générale, Moriyama se sent relativement en symbiose avec l'approche occidentale de l'art contemporain mais il revendique ses origines asiatiques et il leur fait indéniablement honneur dans sa démarche spirituelle de la peinture.
Interrogé à de nombreuses reprises sur sa technique, le japonais expliquait son attachement à la philosophie bouddhiste. En effet, les créations de l'artiste traduisent sa recherche constante d'équilibre entre les forces du monde et constitue pour lui une modeste contribution à la « partition universelle ». Sa palette de couleur évolue en conséquence pour ne contenir à la fin de sa vie que du noir et du blanc, symboles du yin et du yang. Aussi, la démarche de Hiroyuki Moriyama passe par la méditation et se trouve influencée par certains textes sacrés.
Moriyama travaille aussi beaucoup la matière et les reliefs conférés à ses toiles aux motifs d'apparence souvent géométriques. Il vient ajouter des taches de couleurs pour casser le sentiment de rigueur et permettre de créer un mouvement, voire un souffle de vie dans ses tableaux. Pour lui, ces irrégularités inattendues traduisent la liberté de l'homme contre l'enfermement qu'on cherche à lui imposer.
Le talent de Hiroyuki Moriyama est salué dans le monde entier et est représenté tant dans des collections publiques que privées. Il a ainsi reçu de nombreux prix plus prestigieux les uns que les autres : le Grand Prix d'Art du 21e siècle au Japon en 1996, le Prix Kato en 2003 à Paris, le Prix Yoshii en 2007…
Jean-Claude Terrier
Jean-Claude Terrier est un artiste français. Il est né en 1949 à Thonon-les-Bains et vit désormais près de Besançon. Diplômé des Beaux-Arts de Besançon, il a plus tard enseigné à l’IUT et à l’Université de Franche Comté ainsi qu’à l’Ecole Régionale des Beaux-Arts de Besançon.
L’artiste se définit comme un peintre, un peintre en quête de réel. Un réel dont il explore les failles, les tensions, les polarités qu’il dégage au moyen d’une peinture du mouvement qui inscrit plus qu’elle ne décrit. Les œuvres abstraites de Jean-Claude Terrier sont comme des paroles qui révèlent ce qui ne peut être prononcé, c’est l’envers d’un paysage qui nous est donné à voir, ses dynamiques, son intériorité, ses pulsions – c’est alors l’essence qui en surgit.
« On comprend alors que le paysage n'était que la face souriante d'une totalité dont l'envers nous est maintenant révélé. Des adhérences comme de ce qui serait de l'écorce terrestre ou de la lumière céleste encore, çà et là, en passe d'être balayées par la lave qui monte. L'aura de mélancolie qui baignait les œuvres plus anciennes a disparu au profit d'une énergie qui met la peinture au défi de charmer. Demeurent quelques structures primitives, la croix, le triangle, carrefours de tensions et signaux d'exorcisme. Du noir, un peu de gris, du blanc - nul deuil, toutefois, nul désespoir, mais un ancrage brutal et généreux dans le tréfonds de la substance. Que nul n'entre ici s'il ne porte en sa folie le souvenir d’avoir été métaphysicien. », déclare Claude Louis-Combet à propos de Jean-Claude Terrier.
Jean-Marc Brunet
Jean-Marc Brunet est artiste peintre. Il s’est très tôt passionné pour le dessin et la peinture, et a exposé ses premières oeuvres, aquarelles de paysages, à l’âge de 16 ans.
Jean-Marc Brunet aime la rencontre de nouvelles personnes, l’échange de points de vue, la découverte de nouvelles cultures et de nouveaux pays.Il débute professionnellement en 1990, acquérant technique et expérience auprès de plusieurs artistes successivement. Jean-Marc a poursuivi la découverte de nouveaux univers artistiques au Maghreb et en Afrique de 1993 à 1995, et a ensuite a ouvert son propre atelier dans le nord de la France à Chassemy en 1996. Ses toiles et gravures, abstraites, ont fait d’abord appel aux figures géométriques, puis font maintenant référence à la nature. Jean-Marc Brunet utilise aujourd’hui majoritairement les techniques d’huile sur toile et de gravure, tout en gardant son intérêt pour une variété de supports et de techniques, encre ou aquarelle sur papier par exemple. Il pratique également la sculpture. Ses sources d’inspiration sont aujourd’hui la Nature (fleurs,oiseaux, …), la musique et la poésie. Son goût pour les nouvelles rencontres et les liens d’amitié (avec Jean-Marc Natel, Michel Butor, Jean Orizet par exemple) permettent à Jean-Marc l’écriture de nombreux livres « à 4 mains », dans lesquels la peinture ou le dessin d’une part, et la musique, la poésie ou la danse d’autre part, sont source d’inspiration ou moyen d’illustration les uns des autres.
Par ailleurs il participe à de très nombreuses expositions individuelles ou collectives à travers le monde. Jean-Marc Brunet est très heureux lorsqu’il peut partager sa passion et cette riche expérience avec les amateurs éclairés ou collectionneurs.
Pierre Antoniucci
Le processus fondateur du travail de Pierre Antoniucci est à rechercher dans ses “Ateliers circulaires” : Le tableau se construit à partir d’un centre évidé qui conduit les figures aux bords du cadre de telle manière que la composition s’apparente au lancé d’une boule de billard ; chaque motif rebondit sur les bords et par un enchaînement centrifuge dresse l’espace du tableau par son périmètre.
Pierre Antoniucci nous fait rentrer dans la proximité, dans la beauté de ces choses ordinaires qui ont perdu leur fonction, qui n’ont plus d’utilité, mais qui sont devenues belles « en ellesmêmes », avec le temps. Les objets de ses tableaux sont des rappels à la vie, comme ceux qu’on peut voir sur les fresques de Pompéi, ou dans ce que les peintres japonais du XVIIIe siècle appelaient des « objets tranquilles ». On peut retrouver, dans les œuvres d’Antoniucci, les genres picturaux « traditionnels » : portraits, natures mortes, paysages, scènes à figures… La composition initiale, à l’encre à peine visible, permet de situer les objets principaux, de positionner les images et les matières qui éventuellement sont marouflées sur la toile. La peinture va ensuite tout recouvrir et donner sa légèreté à l’ensemble, faire apparaître la clarté des fonds, faire vibrer l’espace, renforcer l’intensité colorée des objets.
Dans chacune de ses œuvres, tous les éléments de la composition picturale (formes, plans, figures, textures, couleurs, tactilité…) sont requestionnés. Pierre Antoniucci affirme le geste pictural, le jeu des formes et des matières, l’enfouissement ou l’éclatement des images, les possibilités de métamorphoses. A partir d’une composition, un tableau peut apparaître par résonance, par répétition, décalage, rotation, glissement, basculement, renversement, faisant émerger de nouvelles couleurs ou matières, de nouveaux espaces…
Pierre Delcourt
Pierre Delcourt (né en 1956) est de ceux qui ont su reformuler les codes de l’art abstrait. La première chose qui frappe dans ses compositions est qu’il a un sens de la composition qui est d’autant plus remarquable qu’il n’y a là ni point de fuite ni perspective. Et pourtant, en dépit de l’apparente anarchie formelle de couleurs plus ou moins prédominantes et de traits noirs d’une grande finesse, isolés ou regroupés, on ne tarde pas à s’apercevoir que l’ensemble paraît avoir été conçu selon une précise disposition architecturale. C’est le paradoxe qu’il a sans cesse recherché et qui aboutit à la création d’un univers alliant une sorte de constellation n’ayant ni commencement ni fin, ni structure définie, ni ordre spatial, ni même symbolique, et qui malgré tout est régie par des lois secrètes lui assurant un équilibre irréprochable. Dans ses œuvres récentes, le peintre a mis en avant trois couleurs : le bleu, le blanc et le gris. Les harmonies engendrées par cette trilogie sur sa palette sont sujettes à d’innombrables variations et introduisent sans cesse de nouvelles expansions spéculaires. Elles sont énigmatiques, mais ne jouent pas sur le registre du mystère ou de l’hermétisme. Ce sont de pures divagations poétiques agencées par l’œil d’un spectateur qui est d’abord surpris et désorienté, mais qui, très vite, découvre un sentiment d’harmonie dépassant le désordre auquel il s’est cru confronté de prime abord.
Gérard-Georges Lemaire
30 septembre 2021
RED
RED est un artiste franco-algérien né en 1999 à Boulogne-Billancourt, vit et travaille à Paris. Diplômé d'un Master en recherche plastique et science de l'art à l'université de la Sorbonne. Bien que les arts et les sciences soient définis comme des antipodes l’une de l’autre, les sciences demeurent un domaine très prisé par ces derniers, Red intervient alors en vulgarisateur de l'art scientifique. Les sciences représentent en arts plastiques une thématique, un support problématique mais également un médium à part entière. Médium qui est multifacettes et se traduit principalement par sa recherche technique à l’obtention de nouvelles matières qui légitiment l’alliance entre les arts plastiques et les sciences. L'apport physico-chimique des œuvres créées s'alimente d'une invitation du spectateur à travers une relecture muséologique. La peinture, la sculpture et l'installation viennent alors nourrir ce besoin d'interaction avec le spectateur le laissant alors maître de sa propre expérience contemplative. Dans le vaste paysage de l’art contemporain, marqué par une
pluralité de courants et d’approches, l’oeuvre de RED émerge
comme une exploration audacieuse et novatrice de l’interaction
entre l’art et les sciences exactes. Tout comme les maîtres du
passé ont révolutionné leurs époques en explorant de nouveaux
territoires artistiques, RED se distingue par une approche
résolument moderne de la création artistique.
Il est intéressant de constater que RED ne se contente pas de
s’inscrire dans une tradition artistique préexistante, mais
il choisit plutôt de tracer son propre chemin, empruntant
des voies inédites où la rigueur scientifique se marie à
la créativité artistique. Cette démarche trouve ses racines
dans la volonté de l’artiste de déconstruire les frontières
conventionnelles entre les disciplines, de défier les normes
établies et d’ouvrir de nouveaux horizons esthétiques.
En explorant les possibilités offertes par les sciences
exactes dans son processus de création, RED révèle une
profonde fascination pour les interactions visuelles.
Ses oeuvres ne se contentent pas d’être des objets esthétiques
figés ; elles invitent le spectateur à participer activement à
leur interprétation, à engager un dialogue avec elles. Cette
dimension interactive confère à son travail une dimension
dynamique et engageante, où l’expérience esthétique devient un
terrain de jeu où se mêlent curiosité et émerveillement.
Dans cette quête pour repousser les limites de l’art et
de la science, RED puise son inspiration dans des sources
diverses, faisant écho aux expérimentations audacieuses des
artistes du passé tout en insufflant à son travail une touche
résolument contemporaine. Son approche, tout en étant
profondément enracinée dans le présent, s’inscrit dans une
lignée de créateurs visionnaires qui ont su repousser les
frontières de l’expression artistique.
À travers ses oeuvres, RED nous invite à repenser notre
rapport au monde qui nous entoure, à explorer de nouveaux
territoires esthétiques et intellectuels, à embrasser
l’interdisciplinarité comme une source de créativité et
d’innovation. Son travail incarne ainsi la rencontre fertile
entre l’art et la science, où la beauté se conjugue à la rationalité
pour offrir au spectateur une expérience esthétique inoubliable.
En parcourant ce catalogue, nous sommes conviés à plonger
dans l’univers fascinant de RED, à découvrir les multiples
facettes de son travail et à nous laisser emporter par la
richesse de son imagination. Puissent ses oeuvres continuer à
inspirer et à émerveiller les générations futures, tout en nous
rappelant la puissance de la créativité humaine et l’importance
de l’exploration constante de nouveaux horizons artistiques.
Satoru Satō
Satoru Satō, né le 14 novembre 1945 à Tome (Miyagi), est un artiste japonais contemporain vivant en France.
Engagé dans l'abstraction géométrique il se rattache au groupe «Madi». Depuis lors il en devient un véritable militant épurant de plus en plus son art. En plus de ses peintures, dessins, estampes il essaime ses environnements dans le monde entier : Italie, France, Japon, Andorre, Portugal, Porto Rico, Equateur, Corée, Liban, Taïwan, Vénezuéla.... réalisant des oeuvres en bois, métal, pierre, eau qui mèlent tradition occidentale et japonaise. En 2007 le musée Satoru Sato est ouvert à Tomé au Japon consacré au travail de Satoru et à l'art abstrait géométrique.
Takahisa Kamiya
Né à Tokyo en 1948, Takahisa KAMIYA suit l’école des arts industriels, section métaux, puis vient à Paris en 1976 où il fréquente l’école nationale supérieure des Beaux-arts.
Par un jeu subtil de la matière Takahisa KAMIYA nous entraine dans l’illusion d’un espace multidimensionnel. Effets de relief et de mouvement, les plans se superposent et se jouent de nos sens. Ses compositions de lignes et de sphères forment une partition harmonieuse au rythme de la variation des tons noirs, gris et blanc, mais aussi de celle des formes concaves et convexes.
L’art de Takahisa KAMIYA allie le pictural et le scriptural et nous ouvre un nouvel espace d’interprétation dans lequel on plonge avec beaucoup d’émotion et de sérénité.
Tarik Chebli
Tarik Chebli est un artiste peintre français né à Nantes en 1993. Il vit et travaille entre Paris et Berlin depuis l’obtention de son master en recherche en arts plastiques à l’université de Rennes 2 en 2018. Il est représenté et exposé par la galerie Akié Arichi à Paris depuis 2017.
Dans les tableaux de Tarik Chebli il y a des animaux – des papillons, des poissons, des oiseaux, et quelques singes. Il y a aussi des végétaux – des herbes folles, des plantes drues et des fleurs. Tout cela grouille dans les épaisseurs de la peinture, dans les empâtements, les chaos de tâches, les marbrures polychromes. Les formes animales et végétales naissent de celles qu’ont produites diverses opérations aléatoires : jets de matières plus ou moins fluides, agglomérations de pâtes épaisses, intrications de traces raclées, frottées. De prime abord, le tableau peut apparaître comme le résultat d’un exercice jouissif, celui qui consiste à triturer des substances colorées pour y voir naître des formes involontaires, potentiellement fleurs ou oiseaux. Toutefois la formation de ce monde vivant ne consiste pas seulement à convertir des accidents de matière en des figures : certains poissons, certains oiseaux, certaines corolles de fleurs ont été dessinés et colorés consciencieusement, plaqués sur la surface, dans une sorte d’indifférence aux irrégularités du support qui les accueille. Cette manière de faire, délicate et candide, contrebalance la confiance que cette peinture semble accorder aux effets d’une manipulation impulsive des matières. Et c’est un rôle analogue que jouent des éléments d’un autre type encore : ce sont les empâtements et les mélanges fluides qui ne sont pas devenus animaux ou végétaux, qui n’ont pas acquis le statut de formes nommables et qui demeurent masses lourdes aux teintes saturées, zones embuées et blafardes, comme pour freiner la peinture dans ses excès de lyrisme.
Dans les tableaux de Tarik Chebli il y a donc des tensions, des discordances. Cette peinture qui balance entre un plaisir de la matérialité et une application à reproduire des figures est équivoque. Elle semble exprimer une vitalité animale et végétale comme saisie sur le vif ; et elle aussi un espace saturé, un monde trop plein, bourdonnant, étouffant, comme si cette idée de nature était une construction fantasmatique, le produit d’images et de souvenirs lointains.
Vincent Verdeguer
Verdeguer est un peintre et photographe français expérimenté dont les œuvres font l'objet d'expositions, de publications et de collections permanentes depuis des décennies. Il utilise divers thèmes tels que la nature, la mythologie et l'impermanence pour accéder à des sensibilités plus profondes et invisibles. Cette perspective donne naissance à des peintures figuratives fantastiques, riches en détails et riches en récits.
Yutaka Imai
Yutaka IMAI est un artiste japonais. Il est né en 1945 et vit à Paris depuis 1976. Il est diplômé l’Université des Beaux-Arts de Musashino au Japon.
Yutaka Imaï est l’auteur d’œuvres abstraites. Pour se faire il utilise un processus de lente construction de ses toiles, élément par élément, touche par touche. Le résultat est un environnement calme et silencieux. La contemplation de ses œuvres appelle une connexion, une connivence du spectateur : pensées, sentiments et expériences propres sont mobilisés, investis. Ainsi l’élément indicible, mais néanmoins réel, de la peinture semble appartenir au champ dans une contemplation qui invite à la sérénité. En France depuis quelques années, Yutaka Imaï s’est installé à Créteil. Ses œuvres sont exposées en permanence au Japon. Il a participé à de très nombreux salons et expositions au Japon, à Taiwan, en Allemagne et en France.
« Les tableaux exposés sont des peintures entièrement réalisées à l’huile. Parmi ces toiles, certaines sont de nouveaux essais pour lesquelles je me suis inspiré des techniques de la calligraphie et du sumi-e japonais. Pour cette exposition, j’ai choisi de vous dévoiler des œuvres épurées, aux formes simples presque monochrome et avec peu de relief. J’ai utilisé une brosse Bokashi qui permet d’adoucir et d’estomper le contour des traits, créant ainsi un dégradé de couleurs caractéristiques aux différentes techniques du sumi-e : Shoenboku Seiboku Shiboku. » , déclare Yukuta Imaï.